Gabriel Sparti

Gabriel Sparti et Yann-Guewen Basset viennent en résidence pour une toute première étape d’écriture de leur prochain projet.
Équipe co-accueillie en partenariat avec le théâtre Sorano dans le cadre du Supernova #7 – Festival Jeune création.

Dans la suite des explorations d’Heimweh / Mal du Pays sur la théâtralité de la retenue et de l’auto-censure, nous entamons une écriture consacrée aux représentations de la Terreur révolutionnaire.
En partant d’une exploration des grandes pièces classiques sur la Révolution française – La Mort de Danton de Büchner, Marat-Sade de Peter Weiss, Les Bourgeois sans-culottes de Kateb Yacine, La Mission d’Heiner Müller – nous chercherons à écrire à notre tour. D’abord, peut-être, par collage, par citation, en nous inspirant de certaines répliques, de certaines figures emblématiques, nous chercherons le début de notre fil.

Il est même probable (souhaitable ?) qu’au terme de cette résidence nous sachions encore moins quoi dire ou quoi faire qu’au début. C’est bien cela le but du début : se perdre sous cet amoncellement et y chercher quelque chose. Le langage plastique de Niki de Saint-Phalle, notamment sa manière de symboliser la mise à mort, pourrait, par exemple, constituer une exploration. Les différentes versions de la mort de la princesse de Lamballe, intrigante amie et conseillère de Marie-Antoinette et tuée durant les journées de septembre 1792, pourraient, également, s’avérer un matériau passionnant pour organiser la confrontation des légendes noires et dorées, révolutionnaires et contre-révolutionnaires, de l’événement « Terreur ».

Outre Niki de Saint Phalle, d’autres figures anachroniques contrarieraient la dimension historique du spectacle. Frantz Fanon, Fritz Zorn, Lynndie England (tortionnaire d’Abou Ghraib), Rosa Luxembourg feraient, entre autres, irruption dans cette résidence.
Gabriel Sparti