Un matin, s’étirer jusqu’aux bouts du monde
Ça y est, je sais ce qui s’est passé en moi avec Charlie.
Ces enculés ont génocidé le bol d’air et d’eau de mon enfance, c’est ça qui m’a rendu dingue, il a fallu que je fasse le Mont Blanc pour me calmer, c’est pour ça que j’ai quitté Paris.
Qu’est-ce qu’on fait ?
Je t’ai dit ça de Paris, toi t’étais à Berlin. Je t’ai dit, en pleurant, j’ai besoin de faire quelque chose de grand, tu m’as dit t’as toujours rêvé de faire le Mont Blanc, on va faire le Mont Blanc.
Et on s’y est collé.
Extrait
Co-écriture Catherine Phet, Anne Lefèvre
Metteure en scène Catherine Phet
Directrice d’acteur Anne Lefèvre
Performer Sébastien Bouzin
Lumière en cours
Production Ek-Stasis Prod
Représentations en attente de confirmation
Déc 20 I Festival Libre, Mix-Art Myrys (2 dates)
Fév 21 I La Fabrique (1 date)
Catherine Phet
Diplômée en 2007 à l’université Paris Sorbonne Nouvelle d’un master en études théâtrales, elle publie sa recherche sur la
représentation de la parole S. Kane/C. Régy, dans Théâtre/Public (189), et Ligeia dossiers sur l’art (81).
Au conservatoire contemporain de littérature orale, elle se forme au métier de conteur dans une approche des liens texte-musique.
Suite aux attentats de 2015, elle quitte la capitale, et entreprend de déconstruire son rapport à la parole et à la représentation, en quête d’autres liens au texte. Cette démarche la mène à l’université de Toronto, autour d’Esthétique(s) de la vulnérabilité (2018).
En 2019, elle se plonge dans un travail d’écriture politico-poétique autour de la migration : Quels sont ces pays que nous avons besoin de quitter pour ne pas y mourir ? Dans quel pays, imaginons-nous que notre vie d’après serait plus sauve, plus ample, plus libre ?
Elle invite Anne Lefèvre à la co-écriture de ce texte, dans la recherche d’une langue charnelle du dire.
Photo Axel Loubradou