DISTRIBUTION
Anne Lefèvre performance texte
François Donato performance live electronics
Production Le Vent des Signes
avec le soutien du Conseil Départemental de la Haute-Garonne, Ville de Toulouse, DRAC Occitanie (AFA)
BIOGRAPHIE
Anne Lefèvre auteure (textes performatifs), performeuse, directrice d’acteurs, directrice théâtre Le Vent des Signes pratique le questionnement au monde dans des langues d’aujourd’hui, en complicité avec des artistes conscients du désastre mais non moins soucieux de pointer des pistes de bifurcations vitales – de quoi renouer avec le désir.
Sa démarche artistique est avant tout un process où le cœur du poème se donne à voir et entendre dans des écritures de plateau ancrées dans des exigences performatives et pluridisciplinaires portées par des acteurs, artistes, écrivains, musiciens, danseurs, vidéastes… tous entiers engagés dans la convocation du vivant.
Le texte en est un élément constitutif indéniable mais pas le seul.
Le mouvement, la danse, la vidéo, le son, la musique, l’instant, la surprise incarnée et palpitante, le soin que l’acte apporte en sont tout autant essentiels.
Comme dans une construction amoureuse, il s’agit de construire avec. Dans un rapport sensible à soi et à l’autre. Dans un rapport attentif et lucide au manifeste et à l’invisible. Dans la convocation d’un libre arbitre individuel consubstantiel de ce qu’est le vivant.
François Donato compositeur et performeur
Son travail de création se développe principalement au moyen des nouvelles technologies et de l’hybridation des démarches. Fortement marqué par la musique concrète à mes débuts (Triadis mémoire de la lumière 1988 ; Stare Libra Onis 1989), il travaille ensuite à l’approfondissement d’une écriture plus personnelle basée sur les relations organiques entre les matériaux sonores et une approche formelle privilégiant les évolutions par mutations ou ruptures d’équilibre (Apsara 1992 ; Annam 1993; Annam Sarvam 1995; Quatre allégories d’amour 1997).
Intervenant aussi bien dans les contextes du concert acousmatique, de la création sonore pour le spectacle vivant (performance, danse, théâtre) ou dans le domaine des Arts Numériques (installations interactives, musique pour l’image), j’ai toujours cherché à construire des compositions sonores dont les matières et les évolutions sont physiquement en relation avec le contexte de création, qu’il s’agisse d’un concept, d’un lieu ou d’une collaboration avec d’autres arts. C’est le cas notamment du tryptique The lights of B. (2004), Struzz (2006) et Perles de Cordes (2007) pour les pièces acousmatiques, avec un travail d’exploration d’une source sonore privilégiée, la guitare électrique, et des créations pour la danse.
Son travail dans les arts numériques, en particulier avec les étudiants du Master Création Numérique de l’Université de Toulouse, puis dans le cadre de sa collaboration avec la plasticienne Golnaz Behrouznia, l’a amené à questionner dans ses créations les multiples interactions de notre société contemporaine avec la technologie.
C’est plus spécifiquement la dynamique d’hybridation générale entre organique et artificiel à l’œuvre depuis les années 1990 sous l’impulsion de l’idéologie techno-capitaliste, qui l’interroge sur l’avenir d’une société humaine globalisée (Arrays 2012 performance avec Hervé Birolini ; We Fight 2017 pièce acousmatique ; Humus 2020 projet multimedia), ou sur la problématique de la mémoire dans la société consumériste (la pièce acousmatique Origine Mme D. 2013 ; le parcours sonore interactif Palimpsest 2016 ; les installations sonores interactives in situ Time Leaks – Bellegarde 2017, et Time Leaks – Larrey 2019).
Dans cette optique, il travaille sur une écriture générative du son visant à organiser un ensemble de potentiels simultanément accessibles plutôt qu’une narration téléologique au déroulement entièrement déterminé
D’un point de vue plus général, le domaine de la musique n’est pour lui qu’une zone particulière et limitée de la création sonore. Il recherche ainsi une fluidité totale entre les domaines d’expressions à l’intérieur d’une même production. Il n’éprouve pas le besoin d’étendre le champs de la musique à toute construction sonore plus ou moins complexe.
D’une certaine manière, la musique aujourd’hui, qu’elle se revendique d’avant-garde ou non, ne peut plus être un art autonome, auto-centré, un langage clos sur lui-même à défaut de finir définitivement dans les institutions musées. Il faut prendre acte des mutations esthétiques, sociales et économiques de nos sociétés modernes et des nouvelles dialectiques qui les traversent, de la sur-consommation prédatrice généralisée à tous les domaines de la vie jusqu’à la dynamique suicidaire du fascisme capitaliste dominant.
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